4 conseils d’écriture pour améliorer ton roman
Tu trouveras dans cet article quatre conseils d’écriture pour améliorer la qualité de ton roman. Ce sont des conseils de base, mais qui peuvent tout de même t’aider à prendre de bonnes habitudes.
Conseil n°1 : soigne tes dialogues
La première chose qui me fait sortir d’un roman, c’est lorsque les dialogues manquent de naturel.
Évite le langage soutenu dans les dialogues, sauf bien sûr si tes personnages sont de hauts aristocrates, qu’ils s’adressent à une personne à qui ils doivent respect et déférence, ou s’il s’agit d’un univers imaginaire dans lequel ce serait la norme. Bref, quand le contexte le justifie !
Mais si ton personnage est un adolescent de 15 ans en 2024 et qu’il propose de l’eau à son ami, il ne dira pas…
— Veux-tu de l’eau ?
mais bien…
— Tu veux de l’eau ?
De même qu’il n’emploiera pas systématiquement les négations, surtout s’il est en colère…
Pour éviter d’agacer le lecteur, on évitera les élisions de syllabes (mais si… t’sais très bien de quoi j’parle…) sauf pour quelques expressions clés de ton personnage si c’est nécessaire, ou pour mettre en exergue son intense colère.
Conseil n°2 : varie les incises
On reste sur le sujet dialogue car il s’agit pour moi du plus facile à améliorer par soi-même.
Parlons donc incises. Les incises sont utilisées pour identifier qui parle et comment. Elles ne doivent pas apparaître à chaque ligne de dialogue, car cela serait lourd à lire.
On proscrira les incises qui doublent l’information et alourdissent le texte :
— Excuse-moi, s’excusa Paul.
ou
— Je suis désolé, s’excusa Paul.
On préférera :
— Excuse moi, maugréa Paul.
ou
— Je suis désolé, murmura Paul à contrecœur.
De même, il faut varier les incises : je vois très souvent le verbe “dire” répété à foison dans les textes. Bien sûr que tu peux utiliser ce verbe, il n’est pas à proscrire ! En revanche, s’il apparait trop de fois, ça devient désagréable. D’autant que l’on a plein de verbes pour préciser la hauteur de voix (crier, tonner, murmurer, souffler…), le ton (ironiser, pouffer, plaisanter, maugréer, pleurnicher, rugir…), et encore tant de variations possibles !
Conseil n°3 : mets du rythme !
Ce n’est pas le conseil le plus facile à appliquer car seul, il est difficile de savoir si notre écriture est plate ou rythmée. Il y a pourtant quelques astuces pour t’aider.
Varier la longueur des phrases est un des premiers conseils que l’on donne. Attention toutefois à ne pas allonger des phrases pour rien, ce qui rendrait le texte superficiel ! Évite aussi de couper des phrases n’importe où pour les raccourcir, car tu peux alors te retrouver avec une phrase sans verbe, ou qui n’a simplement aucun sens.
Tu peux aussi varier la façon dont tes phrases commencent : si elles commencent toujours avec « il » ou « elle » ou un prénom, il y a de fortes chances que, même en variant les longueurs des phrases, on ait quand même une impression de monotonie. Lors de la relecture, essaye donc de trouver d’autres façons de t’exprimer.
Enfin, tu peux adapter la longueur des phrases en fonction de ce qui se joue. Pour susciter de l’urgence, tu peux utiliser des phrases nominales ou très courtes, si tu veux faire languir ton lecteur, tu peux jouer sur des phrases à rallonge, etc.
Conseil n°4 : attention aux répétitions
Il ne faut pas chercher à éliminer coûte que coûte les répétitions. Si on a trop de synonymes, à la fin on ne sait plus de quoi on parle vraiment !
Pour autant, un texte est plus agréable si on ne retrouve pas le même mot six fois par paragraphe.
Tu peux :
– changer la structure de la phrase pour éviter une répétition, mais seulement si cela reste naturel. Il vaut mieux une répétition qu’une phrase alambiquée.
– utiliser des pronoms (elle, celle-ci…), des expressions (ce dernier…), ainsi que des paraphrases (l’étudiante au lieu de Julie ; l’aîné de la fratrie au lieu de Pierre…). Mais encore une fois : ces structures peuvent facilement alourdir le texte davantage qu’une répétition. Attention donc à les utiliser avec réflexion.
Attention : les répétitions ne concernent pas que des mots isolés. Ce sont aussi des expressions ou des groupes de mots. Attention particulièrement à ça, car ça peut devenir très agaçant si dans un texte, à chaque fois que ton personnage de 15 ans parle à ses parents, on lit qu’il “roule des yeux”. Si c’est vraiment une de ses fâcheuses habitudes, trouve d’autres façons de le dire pour changer un peu.
Alors, est-ce que ces conseils d’écriture t’ont aidé ?
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